- INDEMNISATION PAR L'ASSURANCE MALADIE : LES INDEMNITÉS JOURNALIÈRES DE SÉCURITÉ SOCIALE (IJSS)
Pour bénéficier des indemnités journalières de la sécurité sociale, le salarié doit justifier d'une activité préalable et de l'interruption d'activité par l'envoi de l'arrêt de travail dans les 2 jours suivant celle-ci.
Les indemnités journalières sont dues à compter du 4ème jour calendaire d'absence. Elles sont versées pour chaque jour calendaire couvert par l'arrêt de travail, dans la limite de 360 indemnités journalières par période de 3 ans.
Le montant de l'indemnité journalière représente 50 % du gain journalière de base. Sauf exception, ce dernier est égal à 1/91,25ème des salaires des trois derniers mois précédant l'arrêt de travail servant de base au calcul des cotisations de sécurité sociale. Ces salaires sont pris en compte dans la limite de 1,8 Smic mensuel.
Exemple 1 :
Pour un salarié, dont le salaire mensuel de base est de 1 600 €, en arrêt de travail au mois d'avril 2019, sont pris en compte les salaires perçus de janvier à mars 2019. Le salaire journalier de base est égal à 4 800/ 91,25, soit 52,60 €. Le montant de l'indemnité journalière est de 26,30 € brut.
Exemple 2 :
Pour un salarié, dont le salaire mensuel de base est de 5 000 €, en arrêt de travail au mois d'avril 2019, sont pris en compte les salaires perçus de janvier à mars 2019. Le salaire journalier de base est égal à 8 214,75/ 91,25 (plafonnement des salaires à 1,8 smic), soit 90,02 €. Le montant de l'indemnité journalière est de 45.01 € brut.
Les indemnités journalières sont en principe versées directement au salarié. Toutefois, l'employeur peut faire l'avance au salarié des IJSS et les percevoir de la CPAM (caisse primaire d'assurance maladie) en lieu et place du salarié. dans cette hypothèse, l'employeur est subrogé dans les droits du salarié.
En cas de subrogation, il doit faire figurer les IJSS sur le bulletin de paie pour les déduire de l'assiette des cotisations sociales.
L'employeur est subrogé de plein droit dans les droits du salarié aux IJSS :
- si le salaire de l'intéressé est maintenu en totalité
- si le salaire est maintenu en totalité ou en partie sous déduction des IJSS, sans que l'employeur n'opère cette déduction, à condition que le salaire maintenu soit au moins égal aux indemnités journalières
La subrogation de plein droit signifie que l'employeur n'a pas à demander l'accord du salarié pour sa mise en oeuvre, mais cela ne signifie pas qu'elle est obligatoire.
L'obligation de mettre en œuvre la subrogation résulte soit d'un accord d'entreprise ou de branche (hypothèse rare) soit d'un usage.
L'employeur ne peut être subrogé dans les droits du salarié que dans la limite des sommes qu'il lui a effectivement versées. Par conséquent, si le montant des IJSS est supérieur au montant maintenu, l'employeur doit restituer la partie excédentaire;
Cette hypothèse se présente lorsque le salaire de la période de référence servant au calcul de l'indemnité journalière excède le salaire de la période de maladie en cas de passage à temps partiel dans l'intervalle ou du versement d'une prime, etc.
En cas de reprise anticipée du travail par le salarié, l'employeur subrogé dans ses droits doit en informer la CPAM, via la DSN. À défaut, en cas de versement indu, il encourt une sanction financière, et doit rembourser les indemnités journalières.
- INDEMNISATION PAR L'EMPLOYEUR : LE COMPLÉMENT DE SALAIRE
Le Code du travail prévoit le versement d'un complément de salaire en cas de maladie du salarié si ce dernier remplit les conditions suivantes :
- justifier d'au moins d'une année d'ancienneté
- avoir transmis à l'employeur le certificat médical dans les 48 heures
- bénéficier des indemnités journalières versées par la sécurité sociale
- être soigné en France (ou dans l'un des États membres de l'Espace économique européen)
Le salarié a le droit, pendant 30 jours, à 90 % de la rémunération brute qui aurait été perçue s'il avait travaillé, puis au 2/3 de la rémunération pour les 30 jours suivants. Ces durées sont augmentées de 10 jours par période entière de 5 ans, sans qu'elles ne dépassent 90 jours.
Pour le calcul des indemnités dues au titre d'une période paie, il est tenu compte des indemnités déjà perçues par le salarié durant les 12 mois antérieurs.
Ce dispositif doit être comparé aux dispositions conventionnelles qui auront vocation à s'appliquer dès lors qu'elles sont plus favorables
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